Neuf mois de concentration pour accoucher zen
Le yoga n’est ni acrobatique, ni mystique.
Il s’agit d’une technique douce qui ne demande pas d’accomplir de performances ou de se dépasser physiquement. Les postures que j’enseigne sont, bien sûr, à la portée de toutes les futures mamans. Il n’existe pas de groupes de niveaux ! De plus, le travail est personnalisé, aucun exercice n’est donné comme un modèle à reproduire, c’est une proposition à essayer, à ressentir, à aménager en fonction de ses propres possibilités.
Le yoga est d’abord une gymnastique adaptée à la morphologie, à la façon de vivre de chacune d’entre nous. Il vous apprend à effectuer une recherche sur vous-même, votre corps, sur la manière de le faire bouger, de le ménager, d’en percevoir ses possibilités et également ses limites. Mes élèves entrent en salle de travail avec une recommandation toujours simple, mais qui a son importance: bouger.
Contrairement à ce que pensent de nombreuses futures mamans, il ne faut pas craindre de remuer pendant les contractions pour trouver la position qui procure, sur le moment, le plus grand soulagement : en tailleur, ou sur le côté pour mieux respirer, ou encore allongée les pieds en l’air.
Parmi les craintes que je rencontre le plus souvent chez mes élèves futures mamans, et celle de ne pouvoir obtenir de péridurale ou que celle-ci n’ait pas l’effet escompté. L’idée d’être capable de contrôler leur corps et leur respiration, et de savoir qu’elles peuvent agir sur la douleur, calme leurs angoisses et elles arrivent à la maternité beaucoup plus détendues et confiantes. Mes élèves ne parlent plus d’accouchement « volés ». Elles ont le sentiment de rester actrices jusqu’au bout car elles ont acquis une maîtrise de leur corps, elles savent solliciter les différents muscles et participer pleinement à la naissance de leur bébé.
Catherine Auger